PÂQUE 2020

________________

Depuis plus de trois mois maintenant, le monde entier vit au rythme du covid-19[1].

La Pâque revêt donc cette année 2020 un caractère particulier car contrairement aux années précédentes, les manifestations religieuses et festives y liées ne peuvent pas avoir lieu suite à l’interdiction des grands rassemblements et cela afin d’endiguer la propagation de la maladie.

Les nations sont secouées, ébranlées. Les activités économiques, sociales, sportives et culturelles sont désormais paralysées dans la majorité des pays tandis que dans d’autres, elles connaissent un fort ralentissement.

La peur et les angoisses se saisissent de plusieurs. Angoisses quant au lendemain, angoisses face aux incertitudes quant à ce que l’avenir peut réserver. Peur du chômage, de la crise économique, peur de la souffrance, de la maladie, peur de la mort.

Cependant, on estime à environ 80 % le taux de guérison d’une personne atteinte du covid-19. Entre 15 % et 5 % des personnes infectées souffriront d’une forme un peu plus sévère ou grave de la maladie tandis que le taux de mortalité est estimé à 2,3 %[2].

Nous lisons dans la Bible dans 1 Rois 2.1 :

« David approchait de sa fin. Il fit ses dernières recommandations à son fils Salomon, en ces termes: - Voici que je vais bientôt prendre le chemin que suit tout homme (.) »

A moins de faire partie de ceux qui seront vivants lors de l’enlèvement de l’Eglise, la mort est le chemin par lequel tout être humain passera.

L’actualité égrène chaque jour le nombre des morts dus au covid-19 nous faisant quelque peu oublier que l’on peut aussi mourir de vieillesse, d’accident, de courte ou longue autre maladie que le covid-19 et de tout autre cause naturelle ou pas, violente ou non.

Cette actualité macabre nous fait également oublier un autre virus, le plus redoutable et le plus mortel qui soit.

Le Psaume 51.5 dit de chacun de nous : « Voici, je suis né dans l'iniquité, Et ma mère m'a conçu dans le péché. »

Tous nous avons péché (Romains 3.23).

Le péché est le virus le plus insidieux et le plus dangereux que tout être humain porte en lui dès sa naissance.

« Car le salaire du péché c’est la mort » (Romains 6.23). Le salaire du péché, sa rétribution, la ‘’récompense’’ du péché, sa finalité, c’est la mort.

Ce virus qu’est le péché, sans l’administration de son antidote, conduit non seulement à la mort physique mais immanquablement à la pire des morts. Ce que la bible appelle la seconde mort[3], la mort spirituelle éternelle : la privation définitive à l’unique Source de vie, la séparation éternelle avec le Créateur de toutes choses.

Si la Pâque juive ou Pessah commémore la sortie d’Egypte du peuple d’Israël[4], dans la Nouvelle Alliance, la Pâque rappelle au monde entier qu’il existe un remède, un antidote, un traitement efficace contre le virus du péché et sa conséquence inéluctable qu’est la mort.

Jésus est venu dans le monde pour le sauver (Jean 12.47).

Jésus est l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (Jean 1.29).

Son sang a été versé sur la croix pour la multitude des êtres humains de toutes générations sans distinction ni discrimination afin qu’ils obtiennent le pardon de leurs péchés (Matthieu 26.28 ; Marc 15.24).

Car selon la Loi, presque tout est purifié avec du sang, et il n’y a pas de pardon sans que du sang soit versé (Hébreux 9.22).

Pâque nous rappelle la plus grande des victoires contre le virus létal qu’est le péché.

1 Corinthiens 5.7 : Christ notre Pâque a été immolé. Il est l’agneau de Dieu sacrifié pour nous.

C’est pour nos péchés qu’il a été percé, c’est pour nos fautes qu’il a été brisé. Sa vie a été livrée en sacrifice de réparation (Esaïe 53.5, 10).

Il est le Remède au péché et à la mort.

« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en Lui échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle. En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu’il soit sauvé par Lui » (Jean 3.16-17).

« Je suis la résurrection et la vie, lui dit Jésus. Celui qui place toute sa confiance en moi vivra, même s’il meurt. Et tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais. » (Jean 11.25-26).

Jésus-Christ est Espérance[5] pour ceux et celles sans espoir.

Il est Paix[6] pour ceux et celles qui sont tourmentés par les angoisses et la peur.

Jésus est Présence[7] pour ceux et celles qui sont rejetés, qui se sentent seuls et abandonnés.

Il est la Réponse aux questions et aux préoccupations que nous nous posons sur le sens de la vie et la mort[8].

Il est le Héros des causes perdues. Car le Fils de l’homme est venu chercher et amener au salut ce qui était perdu (Luc 19.10).

Pâque n’est pas l’annonce d’une triste nouvelle, d’un fait divers ou dramatique et moins encore l’annonce d’un communiqué nécrologique, en ce temps de covid-19.

Pâque est l’annonce d’une bonne nouvelle. Une véritable bonne nouvelle qui transforme la vie de tous ceux et celles qui l’écoutent, la reçoivent et y croit de tout leur cœur :

Jésus, le Fils de l’homme, le Fils du Dieu vivant, a vaincu la mort et le péché. Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur Lui[9]. En Lui, nous sommes réconciliés avec Dieu[10] et nos péchés sont pardonnés si nous les reconnaissons et les confessons[11]. Il s’est chargé de nos maladies et de nos infirmités. Par ses meurtrissures, nous sommes guéris[12].

De placer toute notre confiance en Lui, dans sa Parole et ses Promesses, de le croire, nous remplit de joie.

De placer toute notre confiance, non sur nos propres efforts, mais dans sa mort sur la croix et sa résurrection, de reconnaître Jésus comme Sauveur et Seigneur, une joie et une paix profondes et indicibles nous envahit même dans un contexte de deuil, de souffrances et d’incertitudes causés par un virus appelé covid-19, et cela peu importe l’origine et la dangerosité de ce virus.

En ce jour de Pâque, la résurrection et la victoire du Christ sur le péché et la mort nous permettent d’expérimenter cette joie.

En effet, aucun expert ne pouvait prédire en 2020 la survenance de la pandémie du covid-19 et ses conséquences nationales et internationales. Mais Dieu savait.

Quand la maladie a commencé à sévir, Dieu était sur son trône. Quand elle se propageait et se répandait dans le monde entier, le Seigneur était toujours au-dessus de tout et de tous. Cela n’a pas ébranlé son règne ni son autorité sur les évènements[13]. Cela n’a pas perturbé ses plans de salut, de paix, d’avenir et d’espérance pour l’humanité[14], ni aucunement changé ses plans d’amour pour chaque homme et chaque femme[15]. Car Il est Dieu et Il est et demeure au contrôle[16].

Non, le monde ne sera pas exterminé par le covid -19. C’est une épidémie parmi d’autres survenues dans le passé et une parmi d’autres encore qui surgiront dans le futur. Le Seigneur Jésus ne nous a-t-Il pas d’avance prévenus afin que nos cœurs ne se troublent point (Luc 21.11 ; Marc 13.7-8).

Une chose est vraie et certaine : rien – ni coronavirus, ni maladie, ni confinement, ni solitude, ni chômage, ni faillite, ni famine, ni mort, ni toute autre épreuve ou difficulté -ne peut nous séparer de l’amour de Dieu témoigné et manifesté en Jésus-Christ[17].Car en toutes circonstances, favorables ou non, Il est celui qui œuvre à notre salut (2 Samuel 23.5).

Bonne fête de Pâque à chacun et à chacune en Jésus-Christ notre Sauveur et Seigneur.

[1] « Les coronavirus forment une vaste famille de virus qui peuvent être pathogènes chez l’homme et chez l’animal. On sait que, chez l’être humain, plusieurs coronavirus peuvent entraîner des infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Le dernier coronavirus qui a été découvert est responsable de la maladie à coronavirus 2019 - COVID-19 ». Source : https://www.who.int/fr/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/advice-for-public/q-a-coronaviruses consulté le 11/04/2020 ; Covid-19 est l’acronyme anglais de coronavirus disease 2019.

[2] Source : https://www.lci.fr/bien-etre/coronavirus-peut-on-guerir-du-covid-19-2146437.html du 22/02/2020.

[3] Apocalypse 20.14-15.

[4] Source : https://www.ajcf.fr/pessah.html consulté le 11/04/2020

[5] 1 Timothée 1.1 ; Colossiens 1.27.

[6] Ephésiens 2.17 ; Esaïe 9.5.

[7] Matthieu 28.20b.

[8] Jean 14.6.

[9] Esaïe 53.10.

[10] Romains 5.10 ; Colossiens 1.20.

[11] 1 Jean 1.9.

[12] Esaïe 53.4-5.

[13] Ephésiens 1.19-23.

[14] Jérémie 29.11.

[15] Jérémie 31.3.

[16] Psaume 115.3

[17] Romains 8.23